IA News 5 du 13 mai 2025 un séisme politique inattendu qui interpelle sur l’avenir du droit d’auteur à l’ère de l’intelligence artificielle.

 

IA News 5 du 13 mai 2025 : actualités et réflexions sur l’intelligence artificielle

Actus IA |  Boîte à outils Intelligence Artificielle Clairy AI 

Aujourd’hui je vous propose d’explorer les développements clés dans le domaine de l’intelligence artificielle, en mettant en lumière des événements marquants de ces dernières semaines. Tout d’abord, la décision inattendue de Donald Trump de limoger Shira Perlmutter, la cheffe du Copyright Office, suscite des interrogations sur l’avenir du droit d’auteur à l’ère de l’IA. Par ailleurs, OpenAI continue de dominer le marché de l’IA en entreprise, avec une adoption croissante de ses services, signifiant une transformation rapide dans la manière dont les entreprises intègrent ces technologies. Les négociations entre OpenAI et Microsoft, quant à leur partenariat stratégique, soulèvent des questions sur la structure future et le contrôle des innovations. En parallèle, la plateforme Clairy AI émerge comme un acteur prometteur en consolidant divers outils d’IA, tandis que des préoccupations liées à la sécurité des données s’intensifient, notamment avec l’interdiction à DeepSeek d’accéder aux services cloud de Microsoft. Et je termine par une réflexion sur l’utilisation des agents IA vocaux automatisés pour la relation client.

N’hésitez pas en commentaire à partager votre point de vue sur ces différents sujets.

 

Trump limoge la cheffe du copyright, l’IA s’invite au sommet du pouvoir

Lundi 12 mai 2025, la planète tech et juridique a été secouée par une décision retentissante : Donald Trump, dans un geste aussi spectaculaire qu’inattendu, a évincé Shira Perlmutter, responsable suprême du Copyright Office américain. Son crime ? Avoir publié un rapport défendant une position stricte sur l’usage des œuvres protégées dans l’entraînement des IA, une question explosive au cœur de l’innovation et des enjeux économiques.

À l’origine de cette éviction, un rapport publié par l’équipe de Shira Perlmutter estimant que les entreprises technologiques ne devraient pas pouvoir utiliser des œuvres protégées pour entraîner leurs IA, surtout si ces usages débouchent sur des produits concurrents à ces œuvres originales. Selon Perlmutter, l’utilisation de contenus sans autorisation va bien au-delà des limites du « fair use » américain, notamment lorsque l’accès aux données est illégal ou masqué. Cette prise de position, rare chez les hauts fonctionnaires, n’a visiblement pas plu à la nouvelle administration Trump, déjà accusée de la même semaine d’avoir écarté Carla Hayden, la bibliothécaire du Congrès qui avait nommé Perlmutter. Si ce choix divise, les défenseurs de la création saluent une mise au point audacieuse dans un contexte où la question du copyright par les IA nourrit procès et incertitudes à répétition.

Source en anglais : AP News, auteur : Matt O’Brien.

Ce fait divers politique n’a rien d’anecdotique : il illustre la montée en puissance de l’IA dans les plus hautes sphères de l’État, et la difficulté croissante de concilier ouverture à l’innovation et sécurité juridique pour les auteurs. Les prochains mois s’annoncent déterminants, tant du côté des législateurs que des entreprises, alors que la diversité des IA génératives bouleverse tous les repères habituels du droit. IA WEEK mai continuera de suivre ce feuilleton qui, au-delà de l’Amérique, concerne directement toutes les sociétés attachées à la protection de la création et à la maîtrise de leur avenir numérique.

 

OpenAI : devance ses concurrents dans l’adoption de l’IA en entreprise !

Adoption IA en Entreprise 2025

Selon un rapport de Ramp, une plateforme de vente d’IA aux Etats Unis, OpenAI dépasse nettement ses concurrents dans la sécurisation des abonnements d’entreprise. Bien que ce rapport ne soit pas totalement précis, il se base sur les paiements des clients de Ramp, il suggère que l’adoption des produits OpenAI par les entreprises progresse plus rapidement que celle de ses concurrents.

En avril, 32,4 % des entreprises américaines payaient pour un abonnement OpenAI, une hausse de 28 % par rapport à mars. En revanche, seulement 8 % des entreprises avaient un abonnement chez Anthropic, avec une légère augmentation, et Google a vu ses abonnements baisser à 0,1 %.

Les données soutiennent les rapports internes d’OpenAI, qui indiquent qu’il avait plus de 2 millions d’utilisateurs d’entreprise le mois dernier, soit le double par rapport à septembre. Les revenus d’OpenAI provenant des entreprises devraient atteindre 12,7 milliards de dollars cette année et 29,4 milliards d’ici 2026, bien qu’ils ne prévoient pas de rentabilité avant 2029. Ce succès souligne la popularité croissante d’OpenAI dans le secteur et ses solutions innovantes.

 

Négociations serrées entre OpenAI et Microsoft 

Open AI et Microsoft

OpenAI, géant de l’intelligence artificielle, renégocie actuellement son partenariat avec Microsoft, qui a investi près de 13 milliards de dollars dans la startup et en est un partenaire stratégique majeur. OpenAI souhaite transformer sa branche commerciale en société à but lucratif d’intérêt public (public benefit corporation), tout en gardant son conseil d’administration à but non lucratif, rendant l’accord de Microsoft essentiel à cette évolution. Un point central de la négociation porte sur la part de capital que Microsoft recevra dans la nouvelle structure.

De plus, les deux entreprises revoient l’ensemble de leur contrat : Microsoft pourrait céder une portion de son capital pour obtenir un accès prolongé aux innovations technologiques d’OpenAI, au-delà de la fin prévue de leur accord en 2030.

Cependant, la croissance rapide d’OpenAI sur le marché des solutions pour entreprises et son projet d’infrastructure Stargate renforcent la concurrence entre les partenaires et compliquent les discussions. Enfin, alors qu’OpenAI semblait se diriger vers une société uniquement lucrative, elle a décidé de conserver une gouvernance à but non lucratif, sous la pression de figures telles qu’Elon Musk. Le résultat de ces négociations sera déterminant pour l’avenir d’OpenAI et son équilibre avec Microsoft.

 

Voilà pourquoi vous ne pouvez plus accéder à Deepseek !

Deepseek bloqué avec Microsoft et Google

Microsoft a récemment bloqué l’accès de la startup chinoise DeepSeek à ses services cloud Azure, invoquant des préoccupations liées à la sécurité des données et à la potentielle utilisation de l’IA à des fins de propagande. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, et reflète une volonté affirmée de limiter l’influence des technologies chinoises dans les écosystèmes numériques occidentaux.

Selon Brad Smith, président de Microsoft, DeepSeek stockerait les données des utilisateurs sur des serveurs chinois, ce qui soulève des risques liés aux lois locales sur le renseignement. En conséquence, Microsoft a interdit à ses employés d’utiliser l’application DeepSeek et a confirmé qu’elle ne serait pas référencée dans son App Store.

Malgré son interdiction, DeepSeek est reconnu pour ses performances techniques impressionnantes, ayant développé un modèle IA très avancé avec une équipe réduite. Satya Nadella a lui-même salué cette prouesse, considérant DeepSeek comme un « nouveau critère de réussite ». Toutefois, un rapport du Congrès américain accuse l’entreprise de siphonner des données au profit de Pékin et de reposer sur des technologies américaines volées.

Cette décision marque un tournant dans la stratégie cloud de Microsoft, qui renforce sa gouvernance des IA étrangères tout en misant sur une infrastructure plus souveraine. Elle souligne aussi un durcissement du climat réglementaire vis-à-vis des technologies chinoises, malgré une communauté tech partagée, où certains voient en DeepSeek un symbole de résistance ouverte à l’hégémonie des géants occidentaux de l’IA.

 

La plateforme Clairy AI pour toutes vos IA en un seul endroit

L’offre de Clairy AI regroupe les meilleures IA pour vous permettre d’accéder à un ensemble d’IA régulièrement actualisées. La plateforme vient d’ajouter les accès àOpen AI GPT 4.1, 4.1 Mini et.1 Nano, ainsi que Anthrorpic Claude Sonnet 3.7 ainsi que l’IA française Mistral Chat 7B.

Avec vous pouvez générer des textes, des images, convertir du texte en audio, changer de langue, résumer une vidéo en texte…

Caractéristiques Clairy AI – Plan Spark (19,99 $/mois) ChatGPT Plus (7 $/semaine)
Modèles d’IA Principaux modèles d’IA (OpenAI, Anthropic, Google, Meta…) Uniquement
modèle ChatGPT
Fonctionnalités Chat IA, Analyse de PDF et DOC, Google Search, Génération d’image,
Analyse de vidéo YouTube, images et génération de code
Texte
& image
Chat modèles de langage
IA disponibles
GPT 4, 4o mini, 4 turbo, O1 Preview, Open AI GPT 4.1, 4.1 Mini et.1 Nano 
Claude Sonnet 3, 3.5 et 3.7
Haiku 3 et 3.5
Grok bêta, vision bêta, 2 vision et Grok 2
Meta Llama 3.2
Mistral 7B
GPT-4o, o1 et 03
Générateur d’Images  Dalle 3, Stable Diffusion Core, 3, SD 3 medium, large et XL intégré à 4o
Modèle de voix TTS 1 et Turbo 2.5 (open IA)
Monolingual 1, mutilinguale 1 et 2, Turbo 2.5  (Eleven Lab)
Google TTS Standard, Studio et Premium
Non
Assistants experts Stratégie, Marketing, Ventes, Technologie, RH,
Tableurs, Finance Export, Juridiques.
Non
Modèles et exemples + 100 Non
Interface utilisateur Interface moderne et convivial, gestion d’équipe

Votre IA préférée hallucine : la faute aux réponses courtes

Le phénomène d’« hallucination », c’est-à-dire la génération par un modèle d’IA d’informations fausses ou absurdes, présentées comme des faits réels. Une récente étude de Giskard, une société spécialisée dans le test de modèles d’IA, met en lumière un facteur inattendu qui accentue ce risque : la demande de réponses concises.

Les chercheurs ont constaté que le simple fait d’instruire les chatbots comme GPT-4o (OpenAI), Mistral Large ou Claude 3.7 Sonnet (Anthropic) à fournir des réponses courtes pouvait fortement augmenter leur taux d’hallucination, surtout lors de questions ambiguës ou mal formulées. Cette contrainte pousse les modèles à privilégier la brièveté au détriment de l’exactitude, limitant leur capacité à corriger des prémisses erronées ou à nuancer leurs réponses.

L’étude souligne également que les IA ont tendance à moins remettre en question les affirmations controversées ou fausses lorsqu’elles sont présentées avec assurance, et que les modèles les plus appréciés par les utilisateurs ne sont pas toujours les plus véridiques. Ces résultats mettent en évidence la complexité de concevoir des systèmes d’IA fiables : au-delà des performances techniques, les méthodes de sollicitation des modèles et l’interaction utilisateur jouent un rôle clé dans la précision des réponses.

En définitive, pour garantir la fiabilité des assistants IA, il est crucial de maitriser la technique du prompt et dans le doute de vérifier les informations obtenues.

 

Perplexity veut devenir le nouveau moteur de recherche

Perplexity PDG Aravind Srinivas

Perplexity AI ne cherche pas simplement à concurrencer Google : elle semble vouloir littéralement le remplacer. Son PDG, Aravind Srinivas, a expliqué cette semaine dans le podcast TBPN que l’une des raisons pour lesquelles l’entreprise développe son propre navigateur, baptisé Comet est de collecter les données de navigation des utilisateurs en dehors de son application.

« On veut aussi capter ce que vous faites en dehors de l’app pour mieux vous comprendre », déclare-t-il. « Parce que ce que les gens demandent à l’IA, c’est souvent lié au travail. Ce n’est pas vraiment personnel. »

Or, pour affiner le profil publicitaire de ses utilisateurs, Perplexity cherche des données plus personnelles : achats en ligne, réservations d’hôtels, restaurants visités, temps passé sur certains sites… Le PDG pense que les utilisateurs accepteront ce suivi, car les publicités seront « plus pertinentes ».

« On veut utiliser tout ce contexte pour créer un meilleur profil utilisateur, et peut-être, vous savez, afficher quelques pubs dans notre fil Discover. »

Le navigateur Comet a pris du retard mais devrait être lancé en mai. En parallèle, Perplexity vise aussi le mobile : un partenariat avec Motorola prévoit l’installation native de son app sur les Razr, accessible via la commande vocale “Ask Perplexity”. Des discussions seraient également en cours avec Samsung.

Ce projet rappelle les débuts de Google, qui a construit Chrome et Android pour suivre les internautes et bâtir un empire publicitaire estimé à 2 000 milliards de dollars. Ironiquement, Google est aujourd’hui en procès avec le DOJ américain, qui pourrait l’obliger à se séparer de Chrome, un actif que Perplexity et OpenAI ont déjà dit vouloir racheter.

 

IA à l’école : les Etats-Unis l’impose par décret !

Fin avril 2025, Donald Trump a signé un décret présidentiel pour faire entrer l’intelligence artificielle (IA) dans toutes les écoles américaines, de la maternelle au lycée.

Objectif affiché : préparer la jeunesse à la « révolution technologique » et garantir la place de leader mondial des États-Unis dans ce domaine.

Concrètement, ce décret lance la création d’un groupe de travail à la Maison Blanche, présidé par le directeur du Bureau de la politique scientifique et technologique. Sa mission ? Développer rapidement des ressources pédagogiques en ligne et organiser un grand « Presidential AI Challenge » pour stimuler l’apprentissage et l’innovation autour de l’IA dans toutes les régions du pays.

Le texte prévoit également des partenariats public-privé pour fournir des outils et des contenus adaptés aux enseignants et aux élèves. Le ministère de l’Éducation est chargé de prioriser l’IA dans les programmes de formation des profs, tandis que la National Science Foundation doit soutenir la recherche sur l’IA appliquée à l’éducation. Les lycéens pourront accéder à des cours spécialisés et à des certifications, et les programmes d’apprentissage liés à l’IA seront développés.

Si la mesure est saluée pour son ambition et sa volonté d’aligner l’école américaine sur les besoins d’une économie en pleine mutation, certains s’inquiètent du flou de certains objectifs et du manque d’échéances précises. Mais une chose est sûre : la course à l’IA à l’école est bel et bien lancée outre-Atlantique. Pour la France, on verra ça plus tard !

 

L’IA : la nouvelle arme pour transformer un prospect en acheteur

Réflexion et pistes de productivité

J’observe aujourd’hui un basculement aussi fascinant qu’inédit : l’avènement des agents vocaux IA accessibles à tous, y compris à ceux qui n’ont aucune formation technique. Ce phénomène me frappe par sa capacité à démocratiser l’innovation. Là où autrefois il fallait coder longuement, il suffit désormais de combiner quelques outils no-code et des modèles de langage avancés pour bâtir des flux de travail automatisés, notamment dans la gestion de la relation client.

L’arrivée des agents vocaux IA et des agents conversationnels automatisés marque un tournant majeur dans le marketing, transformant à la fois les stratégies outbound et inbound. Leur accessibilité, grâce à des outils no-code et à la puissance des modèles de langage, démocratise l’innovation et ouvre la porte à tous, spécialistes comme novices. L’automatisation des flux, notamment dans la gestion de la relation client, n’est plus l’apanage des développeurs experts, ce qui bouleverse les usages en profondeur.

Dans l’outbound marketing, les techniques traditionnelles reposaient sur des campagnes d’appels sortants massifs, souvent mal perçus par les prospects. Les agents vocaux IA permettent d’industrialiser ces démarches, opérant 24/7 pour générer et qualifier des leads avec une efficacité et une réactivité inédites (“Speed-to-Lead”). Cependant, leur usage soulève des enjeux éthiques et réglementaires forts. En France, la législation récente interdit la prospection téléphonique sans consentement explicite, qu’elle soit réalisée par un humain ou une IA, tout en encadrant strictement les horaires, la fréquence des appels, et le respect de listes d’opposition telles que Bloctel. Le RGPD ajoute des exigences de transparence et de protection des données, encore plus cruciales lorsque la voix et l’automatisation sont en jeu.

En inbound marketing, l’IA vocale trouve pour moi tout son sens : elle permet d’offrir des expériences personnalisées, instantanées et non intrusives à des prospects déjà engagés, via des chatbots ou voicebots réactifs intégrés à des tunnels de conversion. Ainsi, elle devient un levier puissant pour alléger la charge opérationnelle tout en améliorant la satisfaction client, dans le respect des cadres légaux et éthiques.

Ce qui me paraît essentiel, c’est de souligner l’opportunité unique pour tous, experts comme débutants, d’expérimenter et de bâtir des solutions réellement utiles. Les anciens freins psychologiques, comme le syndrome de l’imposteur, tombent face à la simplicité des nouveaux outils IA. Certes, l’IA ne remplacera ni la créativité ni la vision stratégique, mais elle libère de la charge mentale et fait gagner un temps précieux. Aujourd’hui, l’instantanéité offerte par l’IA vocale représente un levier déterminant pour toutes les organisations qui veulent gagner en efficacité, tout en respectant les prospects que nous sommes tous. L’IA doit s’imposer comme un outil marketing responsable, centré sur le consentement, la transparence et la satisfaction des prospects et des clients.

Réglementation IA vocale automatisée  en France

La France a récemment renforcé l’encadrement du démarchage téléphonique, notamment face à l’essor des agents conversationnels automatisés. Une proposition de loi adoptée en novembre 2024 au Sénat puis à l’Assemblée nationale prévoit l’interdiction du démarchage téléphonique commercial sans consentement préalable explicite de la personne contactée. Concrètement, il ne devrait plus être possible de contacter un consommateur sans qu’il ait donné son accord clair à l’avance, peu importe si l’appel est réalisé par un humain ou une IA vocale. Ce changement majeur vise à mieux protéger le public contre les appels intrusifs et les sollicitations non désirées.

Les appels, y compris ceux effectués par une IA vocale, doivent également respecter des plages horaires strictes : du lundi au vendredi, de 10h à 13h et de 14h à 20h, hors jours fériés. De plus, la fréquence d’appel à un même numéro est limitée. Il est obligatoire pour les professionnels de consulter la liste d’opposition Bloctel avant toute prospection. L’aspect RGPD demeure central : toute collecte ou enregistrement de données vocales doit reposer sur le consentement, avec information claire sur la finalité et la conservation des données.